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Type de textesource
TitreΓεογραφικά
AuteursStrabon (Στράϐων)
Date de rédaction(1):(25)
Date de publication originale
Titre traduitGéographie
Auteurs de la traductionAujac, Germaine
Lasserre, François
Baladié, Raoul
Laudenbach, Benoît
Date de traduction1969:2014
Date d'édition moderne ou de réédition
Editeur moderne
Date de reprint

(VIII, 3, 30, C353-354 (Overbeck 698)), p. 106-107

Ἀπομνημονεύουσι δὲ τοῦ Φειδίου, διότι πρὸς τὸν Πάναινον εἶπε πυθανόμενον, πρὸς τί παράδειγμα μέλλοι ποιήσειν τὴν εἰκόνα τοῦ Διός, ὅτι πρὸς τὴν Ὁμήρου δι’ ἐπῶν ἐκτεθεῖσαν τούτων·

ἦ καὶ κύανέῃσιν ἐπ’ ὀφρύσι νεῦσε Κρονίων·

ἀμβοσίαι δ’ ἄρα χαῖται ἐπερρώσαντο ἄνακτος

κρατὸς ἀπ’ ἀθανάτοιο, μέγαν δ’ ἐλέλιξεν Ὄλυμπον.

Εἰρῆσθαι γὰρ μάλα δοκεῖ καλῶς, ἔκ τε τῶν ἄλλων καί τῶν ὀφρύων, ὅτι προκαλεῖται τὴν διάνοιαν ὁ ποιητὴς ἀναζωγραφεῖν μέγαν τινὰ τύπον καὶ μεγάλην δύναμιν ἀξίαν τοῦ Διός, καθάπερ καὶ ἐπὶ τῆς Ἥρας, ἅμα φυλάττων τὸ ἐφ’ ἑκατέρῳ πρέπον· ἔφη μὲν γὰρ,

σείσατο δ’εἰνὶ θρόνῳ, ἐλέλιξε δὲ μακρὸν Ὄλυμπον.

τὸ δ’ἐπ’ ἐκείνης συμβὰν ὅλῃ κινηθείσῃ, τοῦτ’ ἐπὶ τοῦ Διὸς ἀπαντῆσαι ταῖς ὀφρύσι μόνον νεύσαντος, συμπαθούσης δέ τι καὶ τῆς κόμης· κομψῶς δ’εἴρηται καὶ τὸ ὁ τὰς τῶν θεῶν εἰκόνας ἢ μόνος ἰδὼν ἢ μόνος δείξας.

Dans :Phidias, Zeus et Athéna(Lien)

(XIV, 2, 5 (Reinach 500))

καὶ πολλοῖς ἀναθήμασιν ἐκοσμήθη, ἃ κεῖται τὰ μὲν πλεῖστα ἐν τῷ Διονυσίῳ καὶ τὰ τῷ γυμνασίῳ, ἄλλα δ’ἐν ἄλλοις τόποις. ἄριστα δὲ ὅ τε τοῦ Ἡλίου κολοσσός… καὶ αἱ τοῦ Προτωγένους γραφαί, ὅ τε Ἰάλυσος καὶ ὁ Σάτυρος παρεστὼς στύλῳ, ἐπὶ δὲ τῷ στύλῳ πέρδιξ ἐφειστήκει· πρὸς ὃν οὕτως ἐκεχήνεσαν, ὡς ἔοικεν, οἱ ἀνθρωποι, νεωστὶ ἀνακειμένου τοῦ πίνακος, ὥστ’ ἐκεῖνον ἐθαύμαζον, ὁ δὲ Σατύρος παρεωρᾶτο, καίτοι σφόδρα κατωρθωμένος· ἐξέπληττον δ’ ἔτι μᾶλλον οἱ περδικοτρόφοι, κομίζοντες τοὺς τιθασοὺς καὶ τιθέντες καταντικρύ· ἐγθέγγοντο γὰρ πρὸς τὴν γραφὴν οἱ πέρδικες καὶ ὠχλαγώγουν. ὁρῶν ὁ Προτωγένης τὸ ἔργον πάρεργον γεγονὸς ἐδεήθη τῶν τοῦ τεμένους προεστώτων ἐπιστρέψαι παρελθόντα ἐξαλεῖψαι τὸν ὄρνιν, καὶ ἐποίησε.

Dans :Protogène, Satyre et parergia(Lien)

La ville de Rhodes est ornée de nombreux monuments votifs dont la plupart se trouvent au Dionysion et au gymnase, d’autres en d’autres lieux. Les plus célèbres sont le Colosse du Soleil… et les peintures de Protogène, notamment le Ialysos et le Satyre appuyé à une colonne. Sur cette colonne était posée une perdrix devant laquelle, dit-on, les hommes restaient tellement bouche bée quand le tableau venait d’être exposé que toute leur admiration allait vers elle, tandis que le Satyre était négligé, avec quelque art qu’il fût peint. Ceux qui élevaient des perdrix étaient encore plus émerveillés lorsqu’ils eurent amené devant le tableau leurs perdrix apprivoisées ; elles se mirent à pépier et attirèrent la foule. Protogène, voyant que le principal passait ainsi au rang d’accessoire (parergon), sollicita et obtint des autorités du sanctuaire d’effacer l’oiseau : et ainsi fit-il.

(VIII, 3, 30), p. 106-107

A propos de la statue de Zeus, on cite une réponse mémorable de Phidias à Panainos : celui-ci lui demandait d’après quel modèle il ferait le portrait du dieu ; l’artiste lui répondit : « D’après celui qu’Homère en a laissé dans les vers suivants :

Il dit et, de ses noirs sourcils,

Le fils de Cronos fit un signe ;

Sur sa tête immortelle,

Flottèrent les cheveux divins ;

L’immense Olympe en fut tout ébranlé. »

Excellente évocation en effet, qui, par le détail des sourcils surtout, incite notre imagination à concevoir la forte impression d’une puissance hors de pair, digne de Zeus. Le poète fait de même pour Héra, tout en respectant les nuances qui s’imposent pour l’un et l’autre ; il dit en effet :

Puis on la vit s’agiter sur son siège ;

Le vaste Olympe en fut tout ébranlé.

L’effet que produit, dans son cas, un mouvement de toute sa personne est obtenu, dans le cas de Zeus, par un seul signe des sourcils, accompagné, il est vrai, de quelque modification de sa chevelure. C’est d’autre part une façon spirituelle de désigner Homère, comme le seul qui ait vu, le seul qui ait su représenter l’image des dieux.